La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 307

Députation de la Municipalité de Paris. « Le corps municipal a été dénoncé par le Conseil général comme coupable d’impéritie et même d’incivisme. Vous ne confondrez pas les amis de la liberté avec des intrigants qui, depuis que les dangers sont passés, sont venus s'asseoir à côté de nous, moins pour partager la gloire de sauver la chose publique que pour y trouver des bénéfices que plusieurs y ont trouvés. (L'orateur désigne ici les conseillers élus le 11 ou le 12 août, quand la victoire populaire était définitive; et parmi ces conseillers il place, à coup sûr, Marat et Robespierre.) Cependant c’est le corps municipal qui, le premier des corps administratifs, à donné l'exemple de la publicité de ses séances; c'est lui qui s’est attaché à combattre sans cesse le conseil général contre-révolutionnaire de 1791 : qui à été persécuté à l’occasion de la fête de la Liberté; qui à partagé avec Pétion, ete., ete. — Nous méritons d’être comptés parmi les hommes du 10 août; mais nous laissons, à ceux qui sont venus depuis, l'honneur de la journée du 2 septembre... Quand nous déposerons cette écharpe, si quelques gouttes de sang s’y trouvent, ce ne sera que celui des fonctionnaires qui la portent. »

Bidermann, membre de la députation, rend compte de sa conduite, comme administrateur de la Municipalité. Il expose le dissentiment qui existe au sein de la Commune, et, venant à l'affaire de la Maison de secours, apprend à la Convention que l'actif laissé par sa faillite s'élève encore cependant à 1600 000 livres: La députation apporte au reste les rôles d'imposition de 92 qui lui avaient été demandés.

Renvoi de ces comptes et de ces rôles au comité des finances. Le Département devra dans trois jours livrer le compte final de la Maison de secours.