La question de l'Adriatique

Mon

En réalité, si la presse allemande accueillait l'événement avec une indifférence apparente, la presse austro-hongroise se montrait moins résignée. La Neue Freie Presse rappelait à l'Italie ses engagements de respecter l'intégrité territoriale albanaise et de ne violer aucune des clauses de l'accord de Londres; elle rappelait la note officieuse rédigée en ce sens et publiée par le gouvernement italien au moment de l'occupation de Sasseno; et-elle ajoutait :

Cette déclaration est trèsimportante, parce qu’elle s'applique également à la mesure actuelle, à l’occupation de Vallona par les troupes de la marine italienne. La monarchie austro-hongroise et l'Italie ont été de tout temps pour la neutralisalion de l’Albanie. L'ancien ministre Tittoni a donné à ce sujet des explicalions détaillées dans un discours à la Chambre et a fait les déclarations suivantes : « Même si une complication quelconque menaçait le maintien du statu quo, nous serions absolument opposés à l'occupalion ou à la division de ce pays entre plusieurs puissances el nous proposerions au contraire l'entente sur le principe de l'autonomie avec l'égalité des droits entre les nationalités. » C'est sur cette base que la conférence de Londres a fondé ses décisions; c'est celte base que l'Italie a admise dans la déclaration d'octobre en annonçant qu'elle intervenail comme seule grande puissance non-belligérante en exécution des décisions de la conférence