La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

LA RACE SLAVE

linguistiques et ethnographiques, par exemple l'habitude de célébrer la fête appelée Slara*, mais, par d’autres facteurs. Tels sont la tradition historique, la juridiction ecclésiastique, les idées et les tendances politiques. Mais, même à ce point de vue, la Macédoine n’est pas tranquille; elle est le théâtre d’une agitation incessante. On agit par la propagande politique, par l'argent, par l’école, par l’église du côté bulgare et serbe. Sur le point où tous ces efforts se sont concentrés ils peuvent faire de l'individu le moins conscient un Serbe ou un Bulgare, en dépit du dialecte qu'il parle. Tous ces facteurs n'ont pas cessé d'agir et ils ne cesseront pas tant que la Macédoine etla Vieille-Serbie ne seront pas au pouvoir de la Serbie ou de la Bulgarie. L'Etat qui le premier occupera la région pour un long temps lui donnera le premier un caractère durable. Aujourd’hui, la Macédoine est bulgare ; mais c'est encore une question, question de force et d'avenir, de savoir si elle sera toujours bulgare ou sielle se serbisera en partie. La solution naturelle serait celle qui adjugerait la Vieille-Serbie aux Serbes et la Macédoine aux Bulgares. Les relations des deux peuples se trouveraient ainsi réglées et leur développement national assuré. Mais arrivera-t-on à cette solution politique et nationale du problème macédonien? C’est fort

douteux.

1. Fête annuelle où l'on répète à diverses reprises le mot s/ava, gloire, qui lui a donné son nom. Tr.

3 210 € ;

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