La Révolution française (1789-1815)

7

=" CouEl

travail à la guerre, l'activité fraternelle et pacifique des peuples à l'action antagoniste et toute militaire des rois, nos trois grandes assemblées, Constituante, LégisJative et Convention, proclamèérent, en principe, et appliquèrent souvent, en fait, que la France n’entendait point se livrer à des conquêtes ni à des agressions contre ses voisins, mais qu'elle voulait seulement se maintenir à leur égard en état de légitime défense.

Ce point essentiel, dogmatiquement établi par l’auteur du Système de philosophie positive, à été mis hors de conteste, historiquement, dans un livre remarquable qui méritera toujours de fixer l'attention des esprits sérieux, l'Histoire du droit de querre et de pair, de 1789 à 1815, par M. Marc Dufraisse.

La guerre de propagande, ou plutôt /a propagande armée, conception du parti girondin et de l'extrême démocratie représentée par l’hébertisme, lancée sur le terrain de la pratique politique par l'initiative enthousiaste d’un homme étranger à la France, le baron de Cloots, ne fut bien réellement qu'un entrainement de courte durée (d'ailleurs fort légitime au point de vue des représailles), auquel ne participèrent longtemps ni la Convention nationale, ni le comité de Salut public, seuls représentants réels de la France à ce moment.

Les deux principes essentiels du Sans-Culottisme, ou de la politique de la Commune de Paris après le 31 mai 1793, étaient : 1° la « municipalisation de la France départementalisée », puis de l'Europe, et du monde entier, avec prépondérance absolue de la commune et annulation de l'Etat ; 2 la guerre de propagande, ou la propagande armée, ayant pour but immédiat l'extension de la France jusqu'au Rhin, par conquête, et l’établissement ultérieur, de gré ou de force, de la république une et universelle.