La Révolution française (1789-1815)
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Il est aisé de comprendre combien la seconde partie de ce programme était en contradiction avec les tendances les plus fondamentales de la Révolution francaise, avec ses aspirations libérales et pacifiques, avec le respect des peuples, en même temps que la première partie ellemême se trouvait être en opposition absolue avec la concentration gouvernementale qu'exigeait une telle opération militaire, et avec l'état de division et d'acharnement actuel des partis en France. Ceci juge en principe le système des Municipaux parisiens, condamné d'autre part par les faits, c'est-à-dire par les élections qui suivirent celles de 1792, et par le résultat final des guerres de la République et de l’Empire. Système d'ailleurs infiniment plus rapproché qu’on n’a coutume de le penser de celui des Girondins, quant à la politique extérieure et mêmeintérieure ; car les Hébertistes voulaient, comme ces derniers, et comme les Constituants, l'autonomie communale. C'eût été défaire le grand œuvre de 93, la dictature du Comité de Salut public ! Et une pareille erreur, à un tel moment, était un manquement terrible, une redoutable hérésie contre la patrie et contre le salut national..….… S'il y avait antipathie, déjà, au point de vue des personnes, entre les Dantonistes et les Hébertistes, ils étaient donc encore plus séparés par leurs tendances politiques réciproques : les derniers prétendant à l’autocratie de la commune, au risque de faire bientôt renverser la République par les électeurs monarchistes ; et à la propagande armée, dussent-ils faire manger la France par l'Europe ! — Tandis que les premiers voulaient la commune subordonnée à l'Etat républicain, et la guerre défensive seulement. Un fait caractérise cet antagonisme : c'est que les Hé-