La Révolution française (1789-1815)

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bertistes dénoncèrent au club des Cordeliers, comme une trahison, l'institution de ce Gouvernement révolutionnaire qui fiten l’an II le salut de la France, et que les Girondins ne le condamnaient pas moins inexorablement. D'autre part, la politique du Comité de Salut public ne différait pas elle-même, en principe, de celle de Danton: c'était bien aussi, à l'intérieur, le maintien de la République une et indivisible, par l’action centrale de Paris, par un gouvernement capable de se faire obéir et de surmonter les résistances monarchistes ou anarchistes; à l'extérieur, la guerre défensive, ayant pour but d'imposer la reconnaissance réelle de la République aux puissances coalisées.

Ici donc, l'homme d'Etat de 93 et le Comité ne différaient que par les hommes ou par les compétitions de personnes, et par les allures et les procédés pratiques, du moins jusqu’au temps où Robespierre eut complètement prévalu et établi, après l'assassinat de Danton, le gouvernement moral, c'est-à-dire son pouvoir personnel, avec prolongation excessive et exagération à outrance du régime de la Terreur adopté comme instrument de règne.

Chose triste, mais vraie, les soupcons et les menées de notre démocratie contre Danton commencèrent avec sa prépondérance spontanée dans l'Etat, avec ses services, tels que sa participation au 40 août et sa direction intérimaire en septembre 1792. Ils ne connurent plus de borne après son incomparable effort de 93, d'où résultérent l'organisation et la défense de la République !..….

Pour les Communalistes, comme pour le Comité de Salut, il devint dangereux par sa grandeur seule. Otez ses actes, son génie, son énergie politique, son dévouement,