La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

Il

Entre temps, va surgir un événement qui, tout en n'ayant pas avec la question des biens ecclésiastiques de rapport direct, eut sur elle les plus graves conséquences.

Les désordres qui, depuis le commencement de la Révolution, n'avaient cessé d’agiter Paris et la France entière avaient enlevé la confiance et engendré des crises financières, ce qui nécessairement avait amené des retards considérables dans le paiement des impôts. D'un autre côté et pour diverses causes, les dépenses augmentaient d'importance ; on avait dû, notamment dans ce temps de disette, Pour approvisionner la capitale, acheter des blés et les revendre au-dessous des prix de revient, distribuer aux pauvres divers secours, établir des ateliers nationaux, etc... ; l’appel qu’on avait fait au crédit était resté sans effet. Aussi les caisses du Trésor étaient-elles à peu près vides. Necker résolut d'exposer la situation à l’Assemblée : il s’y présenta donc le 24 septembre. La description qu’il fit de l’état des finances était de nature à inspirer les