La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

II

Ces menaces, indices d’un courant défavorable au clergé, acheminèrent insensiblement lopinion vers les plus graves solutions, d'autant plus qu’alors se placèrent certains faits particuliers et généraux de nature à exciter la haine contre l’Eglise, comme l'accusation mensongère portée par les envahisseurs de l’Assemblée contre l'archevêque de Paris « d’avoir voulu faire mourir le peuple de faim », et aussi comme ces troubles de Paris et ces scènes hideuses de Versailles, où le Clergé était calomnié, attaqué et insulté.

C'est dans ces circonstances que fut posée de nouveau, pour être définitivement réglée, la question relative à la propriété des biens ecclésiastiques. Le 10 octobre, un membre du Clergé, un prélat, Talleyrand, évêque d’Autun, fit à l'Assemblée une proposition, en vertu de laquelle « les rentes et biens-fonds du Clergé seraient remis à la Nation », avec obligation pour elle d’assure: au Clergé un revenu de 100 millions 1.

1. Séance du 10 octobre 1789.

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