La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

ET LES VENTES DE CRÉANCES 267

D'après ce rapport, le mobilier était réparti en quatre groupes ; le Garde-meuble de Paris; les Palais de Versailles et des deux Trianon ; ceux de Marly, Saint-Cloud, Bellevue, Meudon et Saint-Germain ; et enfin ceux de Rambouillet, Fontainebleau et Compiègne.

Le Garde-meuble devant, d’après la loi du 10 juin 1793, être supprimé, on commença la vente des objets qu'il contenait, et on la continua jusqu’en germinal an Il, époque à laquelle le Comité de salut publie, sentant le besoin d’un dépôt général de meubles, arrêta la vente des objets importants. Par suite il s’est trouvé réservé : des étoffes superbes en brocart d’or et d'argent, des meubles de vieux laque et de Boule, des lustres, un grandnombre de tapis et tapisseries des Gobelins, de la Savonnerie et de Beauvais; la collection des vases de jaspe, et albâtre, marquée pour le Muséum, des bronzes de petitmodèle et quelques tableaux qui devaient avoir la même destination. L’argenterie avait été déposée à la Monnaie, et le rapport, après avoir fait remarquer que la plus précieuse partie des diamants et quelques objets d’or avaient été volés en août 1792, ajoutait que le surplus des diamants avait été remis à la caisse à 3 clefs de l'Administration des Domaines.

Le Mobilier des Tuileries avait éprouvé d’énormes pertes dans la journée du 10 août 1792. Les