La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
262 LES VENTES MOBILIÈRES
diamants et pierres précieuses, qu’on avait pu sauver, furent déposés dans la même caisse à 3 clefs, ainsi que l’argenterie apportée quelques jours après par des particuliers qui l’avaient soustraite au pillage; ladite argenterie consistait en 8o articles et comprenait 268 pièces !. Ce qu’on trouva au Château fit, après prélèvement au profit de la Convention et de ses comités, l’objet de longs inventaires, et d’une vente qui, commencée en nivôse an III, ne tarda pas à être interrompue au bout de quelques mois.
La vente de Versailles et de Trianon fut la plus riche de toutes celles du mobilier de la liste civile s elle produisit des sommes jugées élevées pour le temps. On avait retiré quantité d'objets pour la Bibliothèque de Versailles, et le Muséum, ainsi que les décorations du théâtre pour l'Opéra de Paris.
À Rambouillet, Marly, Meudon, Saint-Cloud, Bellevue, Compiègne, Saint-Germain et Fontainebleau, les ventes s’effectuèrent en l'an IT, l'an III et lan IV, sauf en ce qui concerne les cuivres, plombs et autres métaux qui furent versés dans les magasins d'armes; les glaces de Fontainebleau vendues en lan IV auraient produit 7 à 8 milions, en valeurs du temps.
Le rapport, d’où nous avons extrait ces renseignements, est remarquable par son imprécision ; il
1. Bibliothèque nationale, L#, 1, 2198.