La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 295
ment, elles se firent em détail, avec un morcellement poussé dans ses plus extrêmes limites, et qu’elles appelèrent à la propriété um nombre important de citoyens, qui pour la plupart rentraiernt dans la classe des « petites gens ».
Détruisons aussi cette légende que les anciens fermiers auraient centralisé entre leurs mains une grande masse de biens nationaux. Au chapitre V°, nous avons vu combien peu, dans la région qui nous occupe, avaient, pendant la première période, acquis de corps de ferme. Pendant la seconde, tout accaparement était rendu difficile, sinon impossible, par la division et la subdivision des terres. En vérité il n’a pu dépasser le 8e ou le 7° des lots vendus, nul n’ayant, dans les ventes que nous avons analysées, acquis une quantité supérieure.
Voilà, sur toutes ces questions, des conclusions assez nettes, pour le département de la Côte-d'Or. Quelles peuvent-elles être pour les autres départements ? Malheureusement notre champ d'Etude se trouve à cet égard très limité, attendu que les publications parues à ce jour, de nature à nous éclairer, sont, comme nous l’avons dit, peu nombreuses, ne concernant que les districts de Laon et de Tarascon, et les départements du Rhône, de la Sarthe et du Gard; et encore ne semblent-elles être, pour la plupart, que de simples relevés d’inventaire, sans répartitions ni groupements.