La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

III

On voit que la législation sur les ventes nationales a suivi des étapes différentes, portant chacune l'empreinte de lesprit du Gouvernement qui l’a édictée. Parallèlement à cette législation et comme son mode d'exécution, il s’en était établi au début une autre, liée à elle, celle relative aux assignats, dont les émissions répétées, si fatales aux biens nationaux, devaient aboutir à un véritable désastre. Auquel des divers régimes, inventeurs de pareilles lois, convient-il d'attribuer la cause de ce désastre ?

D’après M.René Stourm,qui pose la même question, la Convention n’avait pu, ni à son avènement ni à son départ, liquider honorablement le papiermonnaie, et le Directoire, pris dans le même engre= nage, subit les mêmes nécessités. Aussi pense-t-il qu’il y a lieu de faire remonter la véritable responsabilité de la catastrophe à l’Assemblée constituante, qui «en pleine paix, et par crainte de l’impopularité des, impôts, créa les assignats, préférant les déplorables illusions du papier-monnaie aux salutaires