La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

LES VENTES AUX MUNICIPALITÉS 87

suivi par les municipalités de moindre importance qui, elles aussi, tinrent à honneur de marquer leur patriotisme en prenant part au démembrement de l'avoir du clergé. Le département de la Côte-d'Or, par son district de Dijon, composé, sauf la ville de Dijon, de communes exclusivement rurales, et par ceux de Saint-Jean-de-Losne, de Semur, et autres qui étaient composés de même, apporta un gros contingent aux soumissions présentées à l'Assemblée. Les communes du district de Dijon, et plus spécialement Dijon,entamèrent fortement les biens de tous les établissements religieux de la région, sans aucune exception, afin de rendre plus certaine la dislocation de chacun d’eux. Aux Chartreux, on préleva des biens pour 472.000 livres; à l’Evêché pour 757.000, dont les trois grands moulins de la ville; aux Bénédictins pour 206.000 ; aux Bernardines pour 126.000; aux Dames du Refuge, aux Dames de la Visitation, aux Bénédictines, aux Carmes, aux Cordeliers, aux Minimes, aux Lazaristes, aux Ursulines, aux Carmélites, etc.., à chacune pour des sommes moindres, mais toutefois importantes. Cest dans cette série de soumissions et par lamunicipalitéde Saint-Jean-de-Losne, quel’abbaye de Citeaux fut découronnée !. |A 408.000 livres

seulement fut soumissionné et attribué à ladite municipalité tout ce quien formait la tête, c’est-à-

1. Archives du département de la Côte-d'Or, qq. n, 22 ou 21.