Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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dirigeant par Lille, Menin, Courtrai. Les chemins étant interceptés, il change sa marche et prend le Sas-de-Gand. 1814. — Le 2 février, Carnot arrive à Anvers à travers les bivouacs ennemis, vers 11 heures du matin, par la Tête de Flandre et en traversant l’Escaut qui charriait des

glaçons. 1814. — Les 3 et 4 février, Carnot organise la défense d'Anvers au milieu du bombardement. + 1814. — Le 10 février, Carnot adresse une lettre au

maire d'Anvers pour lui mander qu’il doit se borner au strict nécessaire pour monter la maison du nouveau gouverneur. 1814. — Février et mars, Carnot rend Anvers imprenable et force peu à peu l’armée ennemie à reculer. Le 27 mars, il écrit une lettre au général Maison, commandant l'armée de Belgique, et au ministre de la guerre, qu'il serait imprudent, malgré ses succès, de diminuer la garnison, déjà faible, d'Anvers.

1814. — Le 10 avril, Carnot répond une lettre noble et fière à Bernadotte, alors adopté par le Roi de Suède Charles XIII et ayant passé à l'ennemi, lui disant que le gouvernement français a seul le droit de lui donner des ordres.

1814. — Le 15 avril, Carnot apprend les événements politiques, la première abdication de Napoléon, son départ pour l'île d’'Elbe. Il écrit une lettre au général Dupont, ministre de la guerre du nouveau gouvernement provisoire, pour lui reprocher d'avoir expédié à Anvers un envoyé militaire avec une cocarde blanche. « Les nouveaux chefs de l’État cherchent à surprendre notre adhésion, en nous affirmant que Napoléon vient d'abdiquer.… © jours d’affiction et de flétrissure : Heureux sont ceux qui ne vous ont pas vus ! »

1814. — Le 1% mai, Carnot, avant de quitter Anvers, adresse aux habitants la proclamation suivante :