Le Comité de salut public de la Convention nationale

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couches et aux enfants trouvés. Le 19 floréal, Barère lut un remarquable rapport sur les moyens d’extirper la mendicité, et sur les secours à accorder aux indigents, aux orphelins, aux mères de famille pauvres, aux veuves avec enfants, aux incurables, aux fous. Il ne devait plus y avoir d’aumônes ni d'hôpitaux, mais des secours et des visites d'officiers de santé à domicile. Une pension de retraite de cent soixante livres devait être accordée aux cultivateurs indigents après soixante ans; les artisans incapables de travail auraient reçu cent vingt livres. Pour les secours, une mère indigente ayant trois enfants dont un à la mamelle devait recevoir soixante livres, et vingt livres en sus, si, à lafin de l'année, elle présentait ses enfants vivants à l’agent national de sa commune.

Ce redoutable problème de l'extinction de la mendicité, de l’assistance des faibles et des déshérités, et du morceau de pain donné aux invalides du travail, a donc été courageusement abordé par des hommes aux prises avec les plus épouvantables difficultés et chargés de la plus lourde responsabilité.

XVI

Dans cet ordre d'idées, on pourrait citer encore de nombreuses mesures prises par leComité de salut public et par ses agents, les représentants du peuple en mission dans les départements. On verrait alors qu’à côté de quelques noms tristement célèbres il se rencontre une foule de citoyens obscurs dont l’activité peu bruyante n’en produisit pas moins d’heureux résultats. Car il nefaudrait pas que le souvenir des Carrier, des Le Bou, des Maignet et des Fouché emplit l'esprit au point de faire croire que la France n’était qu’un immense

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