Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA GUERRE 297

transporter sur les places publiques pour exciter le courage des guerriers, prêcher la haine des rois et l'unité de la République » (art. 1‘).

« La levée sera générale, les citoyens non mariés ou veufs sans enfants de 18 à 25 ans marcheront les premiers (1); ils se rendront sans délai au chef-lieu de leur district, où ils s’exerceront tous les jours au maniement des armes en attendant l'heure du départ » (art. vint).

« Nul ne pourra se faire remplacer dans le service pour lequel il sera requis. Les fonctionnaires publics resteront à leur poste » (art. vu).

« Le bataillon qui sera organisé dans chaque district sera réuni sous une bannière portant celle inscription : Le peuple français debout contre les tyrans ! (art x1). »

On entrait dans les plus petits détails : les maisons nationales seront converties en casernes, les places publiques en ateliers d'armes, le sol des caves sera lessivé pour en extraire le salpêtre. Les armes de calibre seront confiées à ceux qui marcheront à l'ennemi ; le service de l’intérieur se fera avec le fusil de chasse. Les chevaux de selle sont requis pour la cavalerie, les chevaux de trait pour l'artillerie et les transports de vivres. On établira les manufactures nécessaires pour une fabrication extraordinaire d'armes. Pour assurer les subsistances, les fermiers et les régisseurs de biens nationaux verseront en grains le revenu de ces biens, et ils paieront en nature leurs contributions arriérées, ainsi que les deux tiers de celles de 1793. Les délégués des assemblées primaires se rendront dans leurs can-

(1) Le 27 septembre, un décret mit formellement à la disposition du ministre de la guerre les citoyens de la première réquisilion .