Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA GUERRE 229

1V

La grande réquisition fournissait des hommes. Il fallait les organiser. Une instruction fut rédigée à ce sujet par le Comité de salut public (1), et les représentants en mission la firent appliquer.

Les hommes de la réquisition se transportent au chef-lieu de district pour y former des compagnies de 86 à 100 hommes; neuf des ces compagnies constituent le bataillon du district ; s’il y en a plus de neuf, les représentants versent le surplus dans les bataillons incomplets. IL y a en moyenne six bataillons par département. Sont exempts de la levée, les fonctionnaires publics, les marins, les employés des manufactures d'armes, ete. Ceux qui, après le décret du 23 août, se sont jetés dans les fonctions publiques pour ne pas partir, en sont chassés (2). Ceux qui se feront délivrer de faux certificats de maladie ou d'infirmité seront enfermés jusqu’à la paix, et les médecins complices punis de deux ans de fers. Pour qu’on ne puisse prétexter le besoin de bras pour l’agriculture, les communes sont chargées de la culture des terres appartenant aux défenseurs de la patrie ou à leurs parents. Enfin, les réfractaires furent assimilés aux émigrés, et, comme tels, soumis, eux el leurs familles, aux dispositions des lois relatives aux émigrés et aux parents des émigrés.

de Jourdan, le Directoire déclara la réquisition de 1793 terminée, et la remplaça par la conscriplion.

(1) 8 septembre 1793.

(2) Décret du 22 vendémiaire an I.