Le Comité de salut public de la Convention nationale

234 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

(le nom de régiment ayant été supprimé) au moyen des 213 bataillons de ligne, et d’un nombre double, c'està-dire de 426 bataillons de volontaires; et comme il restait 299 bataillons de volontaires en surplus, on en fit entrer une partie dans les corps qui n'avaient pas l'effectif voulu, et avec le reste on créa 15 demi-brigades, qui étaient done exclusivement composées de volontaires. Ces derniers ne furent pas envoyés tout de suite à l'ennemi.

Cet immense bouleversement fut accompli en moins de trois mois (4). Voici de quelle façon on procédait : « Un membre de la Convention, commissaire à l’embrigadement, se rend dans chaque armée. Sans dégarnir, sans changer aucun poste, il assemble en armes deux bataillons de volontaires et un de ligne, leur annonce qu’ils sont réunis et forment une demi-brigade, leur fait prêter serment de maintenirla liberté, l'égalité, la République une et indivisible ou de mourir à leur poste. 11 désigne ensuite celui des trois chefs de bataillon, qui, étant le plus méritant, est chargé de conduire à la victoire les défenseurs de la patrie. Le nouveau chef de brigade ordonne de poser les armes et de rompre les rangs. Soldats, volontaires et réquisitionnaires se jettent dans les brasles unsdes autres en criant Vive la République! — Puis chacun se remet à sa place, et la demi-brigadedéfile devant le commissaire de la Convention en chantant la Marseillaise (2). »

Ainsi s’accomplit l'unification des armées de la République. (4) 11 fut terminé le 1* germinal (21 mars 1794), (2) Ch.-L. Chassin, l'Armée et la Révolulion.