Le Comité de salut public de la Convention nationale

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de santé, chirurgiens, médecins etpharmaciens de 18 à 40 ans furent mis à la disposition du ministre de la guerre. Cent voitures suspendues furent affectées au transport des blessés. Une instruction officielle apprenait à purifier l’air des hôpitaux. On exerça une rigoureuse surveillance sur le personnel affecté aux malades et aux blessés. « Des infirmiers furent guillotinés pour avoir transporté dans la salle des morts des agonisants qui n'avaient pas encore rendu le dernier soupir (1).»

Les armes, les munitions et la surveillance des hôpitaux militaires absorbaient tous les instants du « noble et savant compagnon deCarnot», Prieur de la Côted'Or. Malheureusement, les besoins étaient trop considérables et les temps trop troublés, pour que l’effrayant labeur de Prieur, de Lindet, de Monge et de Carnot püt faire succéder un ordre absolu au chaos qui régnait auparant. Il y eut encore des erreurs et des retards dans les transports, du gaspillage et des malversations dans les subsistances et lesarmes; les armées souffrirent de la disette, manquèrent parfois de munitions et de vêtements. Certaines deces réformes ne donnèrent tousleurs fruits que plus tard, sousle Directoire et l'Empire, «ingrats, disait Barère, qui héritèrent des forces de la République et des immenses travaux du Comité de salut publie » !

Ces créations multipliées révélèrent « aux citoyens le secret de leurs forces, aux ouvriers le secret de leur intelligence, à la République le secret de ses énormes et innombrables moyens », ajoutait Barère. En effet, les procédés pour le tannage des cuirs, la trempe de Pacier, la fabrication de la poudre et des armes, consti-

(1) N. Fervel, Campagnes des Pyrénées-Orientales.