Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

186 LE DRAME SERBE

plutôt les enseignes. Interrogez l'individu, qui vous dira : « D'abord l’annonce en anglais... Les Anglais ne comptent pas la monnaie qu'on leur rend... Puis l'annonce en français, par habitude, au-dessous. J'étais protégé français sous lerégime turc. Inutile de mettre d'annonce serbe... Ces réfugiés maladroits n’ont comme argent que des billets d'une banque d'État qui n’a plus de crédit... Unetroisième placeesten réserve pour l'annonce bulgare si le tsar Ferdinand venait à Jeter à la mer les Alliés. »

Après cela, on a besoin d’un peu de réconfort. Dans la nouvelle ville, à l’est du port, il y a une maisonretirée, une école française. Allez-y. Là est le quartier général de l’armée d'Orient. Avez-vous remarqué comme souvent les quartiers militaires s’installaient dans les écoles? Quelle lecon pour les petits enfants qui, plus tard, après la tuerie, viendront se rasseoir là? Donc l’homme qui, avec une poignée de lignards, doit faire face aux Bulgares, aux Autrichiens, aux Allemands, aux Turcs — l’homme qui doit