Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
299 LE GÉNÉRAL DUPHOT
cavalerie déployée sur la place, « la croupe des chevaux appuyée aux colonnades », l’infanterie disposée en cercle en avant de la cavalerie, Masséna, Berthier, leur état-major, les consuls, prirent place sur une tribune, en avant du catafalque. Une foule immense garnissait les colonnades et jusqu'aux fenêtres du Vatican, ce qui, dit un historien (1), « donnait à cette vaste enceinte l'aspect des cirques de l’ancienne Rome ». Après une décharge générale de mousqueterie, Faustin Gagliufi, exmoine, professeur d'éloquence aux écoles pies, prononcça l’oraison funèbre du général Duphot. Il fit en termes pompeux l'éloge du « vaillant compagnon, né pour être grand », qui n'avait jamais « été vu que l'épée ou la lyre à la main » et qui avait « signé avec son propre sang l’auguste arrêt de la liberté romaine » (2). Le poète Luigi Salvioni lut ensuite un hymne
funèbre à la gloire du guerrier défunt (3).
(1) Goxox, Notice sur la mort du général Duphot.
(2) Moniteur du 11 mars 1798.
(3) Inno funebre alla memoria del valoroso cittadino generale Duphot. (Document personnel.)