Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
LE GÉNÉRAL DUPHOT 223
Puis les régiments défilèrent devant le catafalque et, précédés de l’urne funéraire que portaient, marchant devant le général en chef, quatre soldats de différentes armes, un carabinier, un grenadier, un chasseur et un dragon, se mirent en marche vers le Capitole par SanSpirito, la strada della Lungara, les ponts Sixto et San Bartholomeo. En passant devant la colonne commémorative élevée, conformément à l’article 12 de la capitulation, à l’endroit précis où Duphot était tombé sous les balles pontificales (1), chaque peloton, sans s'arrêter, fit une décharge de mousqueterie « pour purifier la place, théâtre d’un si sanglant outrage envers la nation française ».
Arrivé sur la place du Capitole, le cortège
(1) Ce monument subsista jusqu'en 1849. « Lorsque je suis allé à Rome en 1875, écrivait mon père à Brouchoud, son ancien confrère du barreau de Lyon, alors en quête de renseignements sur le général Duphot, j'ai cherché longtemps le mausolée qui lui avait été élevé au Transtevère sans pouvoir le trouver. Je me suis alors adressé au curé de la paroisse, lequel m'a dit qu'il avait été détruit en 1849, d'accord avec l'ambassade francaise, et qu'il n’en restait plus trace. Mais il se rappelait parfaitement l'avoir vu et m'en a indiqué la place. »