Le métabolisme de base et l’homéothermie

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Appliquons cette donnée au cas du Bœuf dont le métabolisme de base augmenterait dans le rapport de 1 à 25, pour atteindre la même valeur, en fonction de la masse, que celui de la Souris.

Posons u = 38, v — 20. On aura:

1 __38—20,

DD MSS =r ie d’où :

DD

Ainsi, dans ce cas, le Bœuf succomberait d’hyperthermie même à la température du zéro absolu, puisque lon obtient poui vw une valeur iniérieure à — 273.

C. — Conséquences œcologiques qu'aurait une « loi des masses » régissant le métabolisme de base.

Pour mieux saisir toute l'importance de la valeur du métabolisme de base au point de vue de l’œcologie et de la distribution géographique des homéothermes, nous allons examiner les conséquences qu'aurait, à ce point de vue, dans la série des homéothermes, un métabolisme de base proportionnel à la masse corporelle. Nous faisons cela non pas, nous le répétons, pour combattre une « loi des masses » qui n'existe pas, mais pour montrer l'importance capitale du niveau du métabolisme de base, — considéré, en général, comme la résultante de besoins inlernes, au point de vue des relations externes de l’homéotherme. |

Dans ce cas hypothétique, ainsi que nous l'avons déjà vu, la température de la neutralité thermique varierait inversement avec la taille. L'exemple précédent nous a donné une idée de ces variations. Elles seraient tellement importantes que non seulement les homéothermes de taille quelque peu différente ne pourraient habiter un même milieu thermique, mais même les conditions thermiques extrêmes offertes à la surface de notre planète ne suffiraient pour l'existence des différences de taille que l’on rencontre actuellement parmi