Le métabolisme de base et l’homéothermie

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les moyens de thermolyse dont il dispose, devant luiter contre l’hyperthermie même par les froids les plus rigoureux. Si le métabolisme de base était proportionnel au poids, le Bœuf et la Souris ne pourraient, commeils le font actuellement, cohabiter un même lieu thermique. Inversement, si la Souris, pour avoir en fonction de sa masse le même métabolisme de base que le Bœuf, produisait vingt-cinq fois moins de chaleur, sa température de neutralité thermique serait toute voisine de sa température corporelle, de sorte qu'elle épuiserait sa marge de thermogenèse contre le froid à une température à peine inférieure à celle de son propre corps.

Cet exemple suffit, il me semble, pour montrer jusqu’à l'évidence, qu'il n’est pas indifférent, au point de vue de l’homéothermie el de la thermorégulation, quel sera le niveau du métabolisme de base, puisque de celui-ci dépend la température de la neutralilé thermique, point de départ de l’accommodation de la thermoréqulation. Aussi 12 question du niveau du métabolisme de base ne saurait être a priori considérée comme absolument indépendante de la fonction d'homéothermie.

Voyons, par un exemple numérique, les variations de la neutralité thermique qu'entraînerait l'exemple précédent :

Soit Q la production calorique totale de l’homéotherme au régime du métabolisme de base. Cette valeur est liée à la surface corporelle S, au pouvoir déperditeur calorique À de celle-ci à la neutralité thermique v, par l’équation suivante, où 1 est la température corporelle :

Q = Sh (u — v).

Faisons varier Q pour voir comment variera v, les autres membres restant les mêmes. On aura :

Q —=Sh(u—v'), d’où : Q Sh(u — v) U—v Q Sh(u—v) uv C'est-à-dire que la différence entre la température corporelle et celle de la neutralité thermique varie proportionnellement à la valeur du métabolisme de base,