Le métabolisme de base et l’homéothermie

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Avec cette restriction, l'indépendance par ailleurs presque absolue de la taille des homéothermes du milieu thermique réside dans la valeur de leur métabolisme de base qui place, ainsi que nous allons le voir, les homéothermes de différente taille dans des conditions semblables de thermorégulation.

II. — CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES SUR LA LOI QUI DEVRAIT RÉGIR LA VALEUR DU MÉTABOLISME DE BASE POUR QUE TOUS LES HOMÉOTHERMES SOIENT DANS LES MÊMES CONDITIONS DE THERMORÉGULATION

À. La neutralité thermique et le métabolisme de base.

Pour que les homéothermes soient dans les mêmes conditions de thermorégulation dans un même milieu thermique, ils doivent avoir une neutralité thermique à la mème température, de sorte qu’ils commencent aux mêmes températures à lutter, d’une part, contre le froid, de l’autre, contre l’échauffement. Ce niveau de la neutralité thermique est d’une importance capitale pour l’homéothermie, et comme la valeur du métabolisme de base est un des facteurs les plus importants qui en déterminent la hauteur, le métabolisme de base se trouve de ce fait être directement lié à la fonction d'homéothermie. La hauteur du métabolisme de base, c’est la position de laquelle l'homéotherme peut le plus avantageusement employer la portée de ses armes dans la lutte contre le froid, d’un côté, contre l’échauffement, de l’autre côté. Un métabolisme de base trop élevé abaisse la neutralité thermique, et, de ce fait, l'homéotherme se trouve être dans de meilleures conditions de lutte contre le froid, mais au détriment des conditions de lutte contre l'échauffement ; et inversement, lorsque le métabolisme de base est trop bas.

Pour que des homéothermes de taille différente, mais à même pouvoir déperditeur calorique de leur surface, aient leur neutralité thermique à la même température, leur métabolisme de base doit être proportionnel à leur surface.

Appliquons la formule ci-dessous employée, à deux homéothermes de différente taille :