Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

TROISIÈME PARTIE. — APPENDICES 239

donner quelque somme modique audit hospital général. » Le tarif fut dressé par la cour des Monnaies. (Ibid., p. 117-121.)

Procez verbal de Messieurs les Commissaires deputez par la Cour, pour reconnoistre l’Estai de l'Hospital general et ses urgentes necessitez. Du 22 janvier 1663 et autres joursensuivants*.

…« Et ledit jour 29 janvier, nous serions partis de Paris, environ une heure de relevée, assistez de Maistre Jacques Regnart, sieur de la Noue, substitut du Procureur général, et de M° Estienne Martin, commis au greffe de la Cour, suivis dudit Leschassier, maistre des Comptes, et Claude Ghomel, directeurs dudit hospital, et transportez en la maison de Picestre a present nommée de S.-Jean-Baptiste, distante de ladite ville d'environ trois quarts de lieue, et y estans arrivez, avons esté receus par les sieurs Barbier, de Mauroy et Maillet, commissaires de ladite maison, et après avoir esté faire nos prières dans la chappelle, que nous avons reconnue estre faite de poteaux de charpente et d'aix de batteaux, laquelle ensemble la sacristie nous avons trouvée tres modestement, mais proprement ornée. Lesdits Directeurs nous ont conduits dans un pavillon appellé de S.-Mathieu, où nous avons fait compter 50 convalescens. Un autre pavillon, appellé de S.-Marc, où il a estè compté 49 malades du scorbut ; et retournans vers le principal corps de logis, lesdits Directeurs nous ont fait voir le puits, duquel ils nous ont représenté les incommoditez, et que ce n’est pas un puits, mais un trou de carrière, percé par les entrepreneurs qui ont basty le chasteau, qui tarit pour la pluspart du temps, et qui n’est pas suffisant pour fournir l’eaue necessaire pour tous les usages differens de la maison, qui est de plus de douze muids d'eaue par jour, et qu’il faut bien souvent en aller querer à la rivière de Gentilly, et qu'il faut tousjours trois pauvres a relayer pour lirer l'eau dudit puits ; et estans advancez vers le corps de logis, avons veu un appenty où sont les fileurs et cardeurs de laine, et au pavillon qui est ensuite vers Gentilly, sont logez les enfans servans à l’église et les ecclésiastiques, composé d'une salle basse, d’une chambre au-dessus destinée pour des ecclesiastiques qui viennent quelques fois charitablement faire des cathechismes, et entendre les confessions aux festes solennelles, et au dessus est le logement des prestres de ladite maison, qui sont quatre en nombre, qui ont un pauvre pour les

4, Bibl, de l'Arsenal, imprimés, 4675 his. In-4o,