Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

PIÈCES JUSTIFICATIVES. — DEUXIÈME PARTIE 53

contre le roi, et contre tout le peuple de son royaume, uniquement pour continuer dela mettre en execution et de peur quil ne la dénoncent, pour obeir aux lois, et eviter les peines quelles prononcent en consequence, s'associer, conjurer, pour de rober, réceler, et persécuter les bons et malheureux citoyens jusqu'a la mort, par les maladies, que la longue et rigoureuse captivitée occasionne, mettre jugurieusement les basses manœuvres sur le compte du ministre de la religion, supposer ses ordres, et ceux du roi sans pouvoir les montrer. Refuser de les enregistrer et decrouer sur le registre des entrées de cette prison des personnes de robés par la police, pour echaper de cette maniere aux poursuittes, aux dedommagement et aux punitions : se faire anoncere par Marais pour aimable, pour honet homme, pour gouverneur, sans nier cette dernière qualitée prendre ensuitte celle de commandant, parce qu'on commande trois guichetiers, pour le service de cette prison : amuser les prisonniers par des fintes douceurs, par des mensonges, par des fausses promesses, prendre toutes sortes de précautions, pour détourner et empecher les prisonniers d'écrire à leurs liberateur, soit pour se plaindre, ou se justifier, soit pour deffendre ou soliciter leurs libertées : leurs refusser du papier à discretion sous pretexe d'ordre secret de la basse police, quand ils l’accusent et defendent contre elle pour sa felonie, ses obreptions et subreptions au premier chef : Refussere encore de faire tenir endroïiture au ministre les lettres quils remettent cachetées : oser fouiller jusqu’à six fois, dans l’espace de six mois, pour en derober les minutes, lors quil s'agit d'une grande conjuration à dénoncer : supposer tantot qu'on a des ordres, tantot qu'on nen a pas : faire entendre qu'on en va demander, ou qu'on en attend ; ou qu'on n'en a point, ou que la police qui est acusé et recusé en à donné, ou qui ne sont pas favorable : lasser la patience et soulever l'esprit du captif : lui faire dire des insolences par son guichetier en même tems qu'on le charge de rejetter une lettre qu'on avoit permis de faire, et qu'on avoit promis de venir prendre, des le lendemain : ne point paroïtre pendant cinq jours, quoi qu'averti, soir et matin, quelle étoit faite et cachettée sous double envelope à l'adresse de M. lé comte de St. Florentin, et à la datte du {er novembre 1769 : contraindre ainsi, par toute ces tracasseries, le prisonnier à se précautionner, et à sortir de sa chambre le 7 novembre armé de deux rondin, ces tricots pour retenir l’insolence des portes clef, et cette sorlie, à l'effet d’avoir des témoins sur le réfu de la lettre etc. sur l'apparence d’une égratignure au front de Bellar, lui faire dire que le prisonier la assassiné dans sa chambre, subornere ensuite le plus ancien chirurgien, pour declarer contre l'évidence et les premières notions du sens commun, que l’épiderme craillée : summo capitis, est un coup assassin qui a glisé, afin d'auctoriser, couvrir par la, les outrages inouis faits au prisonnier par Bellar : les chosses non constatées, mettre le prisonnier pendant quinze jours par provision au cachot, couché sur la paille, nourie au pain et à l’eau; sur le prétendu assassina, côme pour évasion se constituer dans sa propre cause, à l'exemple du chef de la police des ordures, juge et parti : se declarer tel comme geolier, et comme pour des cas de geole, de même que Denis le tiran d’Antioche, menasser encore en persecutant d’amoncelere les chaines sur l’oprimé : ne le réintegrer dans sa chambre que pour continuere de l’atrister et tourmenter : ne lui donner aucun