Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

54 PACTE DE FAMINE

espoir d'avoir un juge : lui refusere toutes les cômoditées et les douceurs quil avoit à la Bastile, comme libertées de confession, messes dimanches et festes, thé, caffé, eaudevie, vinaigre, promenade les jours de feries, pendant une heure, remedes à discretions, livres à choisir, couvert complet, couteau et canif, bureau fournie avolonté de toutes chosses, vetement sur le champ, vin par faveur, de Bourgogne, de Malaga, et autres encore plus fin, bois et chandelle sans compt, visitie du lieutenant de roi de quatre en quatre jours fOutre celle du major, et les entrevus aux heures de promenade, un soldat pour garder et coucher dans sa chambre étant malade en avril 1769, permission de voir une fois la platte forme, dememe un petit chien dans sa prison, jouer et courir avec lui dans la cour, de nourir des pigeons sauvage ainsi que des aragnés, de décrire leurs traveaux nocturne, afin que l'état appercoive d'avantage, les avanages et les dés avantages qui resulle de les tolerere, ou empecher. Communication manuels de (ous ordres, avec libertée d'écrire, et de recevoir des lettres d'affaires, l'avoir enfin contrain de sassurer, non seulement de témuins parlant et de témoins muets, contre le récélement de sa personne et celui de ses quatre compagnon d’oppressions mais encore de jetter dans un tems calme par la fenetre, au pieds du dongeon, une lettre d'avertissement pour M. le chancelier, en en reservant d'autres cachettées, et non cachettées, au nombre de 14 ou 15, tant pour le meme, et pour le roi, que pour le ministre de ses ordres, lesquelles il a declaré des qu'on lui a appris. Apres ung mois qu'on avoit inprudament donné sa chambre ne 20 à un autre, sans auparavant lenprevenir, ni l'interpeller de faire scavoir sil n’avoit rien caché touchant le secret de sa cause : pour cette lettre davertisement qu’il n'a point volu par menagement pour ses ennemis persecuteurs, faire parvenir surement et d’une maniere éclattante, avec 50 autres, qu’il auroit pu dressere ; le mètre au cachot et l’y avoir retenu deja depuis 6 mois, privé d’air pure, de feu, de propretté, et couché sur la pouriture d’une paillasse reduite en fumier, tadis, que le reglement de 4680 et 1701 accordent 8 bottes de paille fraiches, au plus criminels dans tous les geoles : ne rendre visitte qu’aubout de 6 mois 3 jours, et n’en faire d’autres ensuitte, amoins quelles ne soient plusieurs fois requises : ne les rendre jamais, sans les accompagner de quelques ménaces ou de faux discours, pretexter mechament, et tres faussement d’avoir des ordres du ministre pour tenir loprimé au n° 2 qu'on a désigné comme une chambre, au lieu d’un cachot, ou la nouriture n’est delivrée que par un trou, comme aux mauvais chiens, Supposer que le pretendu ordre, qu’on ne montre et qu’on ne sauroit montrer portent des termes à remplir, comme s'il s’agissoit de crime, el de crime de consequence à punir, ensuite ânoncer sur la fin de mai qu'on n'a point de chambre vides et qu'on n'en doit point couter : ne rendre au prisonnier sa fourchette qu'on lui avoit laissée sans couteau, en entrant au cachot, qu'à condition de la rendre après le repas parce qu'aparament on la representé comme un homme d’angereux, ou violent, ou perfide, ou débil, lui supposer, lui susciter, lui chercher, lui imposer des crimes : aporter des spions à sa porte pendant que le privere de la messe et des autres secours spirituels parce qu'on ne veut craindre ni aimer, croir ni connoitre, servir ni adorer Dieu, ni lui obëir, quen la maniere des grands politiques, qui dans toutes chosses s'appliquent à ne