Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
CIVIQUES. 127 Cette loi, des tyrans a renversé le trône, Fille de la nature et de légalité ; Le respect laccompagne , et l'amour l’environne ; Elle 2 , chez les humains , fondé la liberté.
Mais pour les obtenir , ces brillantes conquêtes, Qu'il a fallu verser et de sang et de pleurs ! Sous le fer de la loi qu’il est tombé de têtes ! Et que de fronts encor voilés par les douleurs !
Quel horrible carnage a fondé notre gloire ! Quel deuil de tous côtés , et que de noirs tombeaux { Vois la Seine et le Var, et le Rhône et la Loire, Des cadavres flottans traîner les vils lambeaux.
Seule, tu jouiras des nombreux avantages Qu’accorde un dieu propice aux peuples affranchis. La plante du bonheur croît pour les derniers âges ; Et c’est à nos dépens qu’ils seront enrichis.
Oui, sous l’abri touchant des loix républicaines Tu jouiras bientôt du plus parfait bonheur ; La paix , la douce paix vient détruire les haïines Et du vil intérêt le charme suborneur.
Je vois de toute part l’utile agriculture Avec profusion répandre ses faveurs , Et sur le sol français aimé de la nature, Les fruits pour te nourrir n’attendent pas les fleurs.
Du commerce et des arts les mains industrieuses Travaillent à l’'envi pour ta félicité, Et sous l’ombrage épais des palmes glorieuses 3 A côté de la loi siêge légalité.