Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
130 POÉSIES
Ils meurent; et pourtant c’est grace à leur courage Qu'à travers les écneils, qu’à travers le carnage, Arrive dans nos ports ce précieux (1) fardeau, Qui, rompant les projets de l’horrible famine,
Prévient notre ruine, Et vient à leurs dépens nous sauver du tombeau.
Tlsmeurent ! qu’ai-je dit ?ils vivront dans l’histoire : Le cri de lenr défaite est un chant de victoire Qui déjà fend Jes airs avec agilité; Et l'abime des eaux dépositaire avare, Qui ressemble au Ténare, Est forcé de les rendre à limmortalité.
Les voilà, les héros dont la troupe aguerrie S’enilamme d’un saint zèle au cri de la patrie ! Plutôt que de se rendre ils reçoivent la mort,
Et du tyran des mers satellite farouche, L’Anglais que rien ne touche, Quoiïqu’un moment vainqueur, semble envier leur sort.
Il faut nous-mèême, il faut les rendre à la lumière; Que le marbre, lairain , que la nature entière S’empressent à l’envi de célébrer leurs noms; Sur le vaste océan qu’un Vengeur ressuscite,
Qui dans le noir Cocyte, Plonge du fier Anglais les nombreux pavillons.
#1) Allusion au convoi de grains‘qui arriva d'Amérique dans nos ports, malgré les forces supérieures des Anglais , et malgré les pertes que nous fimes Le 13 Prairial.
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