Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
DIVERSES. 165
Oh ! pour me seconder en ce travail nouveau, Que w’ai-je les talens d’un Mabli, d’un Rousseau ? Ils ont d’un coup mortel frappé la tyrannie, Et notre liberté naquit de leur génie.
J'étois dans cettegnceinte où l'œil des magistrats Me voyoit rédiger leurs civiques débats ; Trois hommes tout-à-coup entrent dans l’assemblée, Qui, d’une douce joie, est saisie et troublée. Quel aspect en effet pour des républicains !
L'un offre la couleur des peuples africains; L'autre, le front noirci d’une teinte moins sombre, Rappelle ces clartés qui scintillent dans l'ombre, Et le troisième enfin brille par sa blancheur.
Tous trois libres et fiers, avec force et candeur, Viennent développer leurs sentimens sublimes; Français, dit l’homme blanc, citoyens magnanimes, Vos colons gémissoient dans des fers odieux,
Vous les avez brisés : à l’exemple des dieux Vous avez établi le plus juste équilibre,
Ils avoient créé l’homme, et vous le rendez libre; C’est partager leur gloire, ainsi que leur pouvoir: Que dis-je? l’homme esclave a reconquis l'espoir, Et l’affranchir d’un joug qu’il recevoit d’un maître, C’est faire plus pour lui que de lui donner lêtre. Par les mers séparés, non par les sentimens,
Nous ne vous ferons point devainsremercimens; Mais nous jurons ici d’être toujours fidèles
An vœu sacré du peuple, à ses loix immortelles,