Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
DIVERSES. 167 Je m’achetei, moi-même, et pour la liberté, Je combattis long-temps avec force et fierté. A la consolider s’il fant que je m’applique, Tout mon sang coulera pour votre République; Mais qu'importe après tout d’être libre à moitié ? Pour ne plus recevoir le pain de la pitié, £n est -on moins esclave? Un indigne monarque Des tyrans sur nos fronts laissoit encor la marque; Après de longs efforts vous l’avez abattu, Et la fortune un jour a suivi la vertu. Les cris de liberté, d'égalité parfaites, Ont soudain retenti jusques dans nos retraites; Nous avons arboré le signe tricolor, Plus précieux pour uous que les perles et Vor; Ses agréables nœuds ont remplacé nos chaînes; Et tant qu’un peu de sang coulera dans nos veines, Toujours consolateur du colon éperdu, Sous sa hutte modeste il sera suspendu; Et de la liberté nous offrant les images, Toujours il flottera sur nos brûlans rivages.
Le président répond : Des scélérats, des rois Avoient asservi l’homme ; en place de ses droïts Jls avoient promulgué leurs caprices bizarres: Le peuple n’étoit rien, et vos maîtres barbares, Suppléant par la force à laugnste équité, Avoient détruit par-tout l’aimable égalité. Quelsmaux ne souffroit point votre ame indépendante, Lorsqu'ils vous arrachoïent la liqueur bienfaisante, Dont tout peuple à l’envi savoure les douceurs? Le sucre par torrent conloit avec vos pleurs.