Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
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POÉSIES. N'’ai-je point fait des sacrifices Tous dignes d’un républicain ? À travers mille précipices N’ai-je point conduit mon destin ? Avec leur or liberticide Jamais les rois ne m’onttenté, Et sans tache je suis resté Au milieu d’un monde perfide.
Ne crains pas qu'à ma dernière heure Le remords vienne nv'assaillir: Dans mon éternelle demeure Je vais descendre sans rougir. Calme-toi, veuve désolée,
F Tu sais que j’aimai les vertus;
Et l’épitaphe de Brutus
Embellira mon mausolée,
Hélas! j’étois né pour l'étude, Pour cadencer de tendres wérs; J'en dois la triste certitude A mes innombrables revers. Qu'est devenu ce temps prospère, Où rêvant un Otaïit,
Je marchaïs toujours investi De la plus aimable chimère ?
Il est dissipé ce mensonge, Mes plus doux rêves sont détruits, Et tu vois l’abime où me plonge La fureur de mes ennemis.