Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

DIVERSES 177

Maïs des républicains, des frères, Dans un cachot m'ensevelir !

Je n’y puis songer sans frémir 3 Sanswerser des larmes amères.

L’innocence est, dit-on, tranquille, Et je le suis en ce moment ; Mais je tremble pour ma Lucile; Je suis fils, père, époux, amant. Si la nation asservie Me laisse conduire au trépas, Quel surcroît de tourmens, hélas !

Mille fois je perdrai la vie.

Avant de boire la ciguë, Socrate au moins eut la douceur De voir son épouse éperdue Venir partager sa douleur.

Et moi, des époux le plus tendre, Moi qu’enchantèrent tant de fois Tes baisers, le son de ta voix :

Je te vois sans pouvoir t’entendre.

N'est-ce point par nn tel supplice Qu'on puniroit un scélérat : Qui de Catilina complice Eîût voulu renverser Pétat ? Qu'ai-je dit?un mortel coupable N'eût pas été chéri de toi 3 Et tu n’as vu jamais en moi Qu'un citoyen irréprochable.

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