Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

D TI EU ET L.ES SV ALT NN TS

POËME.,

Pour servir de suite à celui du Calendrier (1) Républicain.

UAND l’Ere des français toute républicaine ; Malgré le vieux Braschi , malgré la cour romaine Eut obtenu l’aveu du divin Créateur, Et qu'il eut d’un souris gratifié l’auteur , Lorsque les plus grands saints devenus des profanes Prêts à quitter des cieux les palais diaphanes , Eurent cédé la place aux légumes , aux fleurs ; id Aux nobles instrumens des champêtres labeurs ; A ces bons animaux qui traînent la charrue , Et par qui des mortels la richesse est accrue , On juge du courroux qui vint les enflammer , ‘Ainsi que les géants les saints veulent s’armer , Détrôner l'Eternel , et dans la nuit profonde Précipiter le Dieu qui d’un mot fit le monde.

Le grand François de Sale arrête ces transports ,

Ce fameux saint , dit-on , par d'illustres efforts Aux lois de la raison et d’une vie austère (2) Asservit jeune encor son fougueux caractère ;

(1) Le poëme sur le calendrier républicain a paru au com: mencement de l'an 4, chez Tessier , libraire, rue de la Harpe,

N°. 151: a i (2) Voyez l'histoire de Saint François-de-Sales , par l'abb&

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