Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Zénon , à Neptune échappé Cherche un abri sous le portique Par lui-même développé Son systême éclaire l’Attique : L'homme , dit-il, né malheureux ; Voit toujours, d’un sort rigoureux » Sur son front s'agraver les marques ; Ses jours, tristes et douloureux, Fatiguent les ciseaux des Parques.

Les pleurs qu’il répand au berceau, De sa vie inondent l'aurore ; Le malheur le suit au tombeau ; Et ses larmes coulent encore. Pour combattre l'adversité, Veut-il, avec célérité, Trouver la route la plus sûre ? Qu'il soit fort par sa volonté, S'il est faible par sa nature.

Sur une âme toute d’airain, Qu’'appuyant un corps tout d'argile , Il n'oppose plus au chagrin .

Le boulevard le plus fragile.

Sans se plaindre, sans murmurer » Qu'il apprenne à tout endurer, L'exil, les fers et la mort mème : Que, peu content de le pleurer, Son vil bourreau l’admire et l'aime.

Comme l'iris a ses couleurs ; Comme la mer a ses orages, Le monde, hélas ! a ses douleurs, Qui domptent les plus fiers courages ; f1 faut savoir les supporter ; 41 faut avec calme affronter