Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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De la mort, les hideux ministres :

Le sage ainsi fait avorter , Des méchans, les complots sinistres

Zénon se tait; mais quels secours A dû puiser la grece entière, Dans ses écrits, dans ses discours, Où brille une sage lumière? Le stoicisme, grace à lui, Aux malheureux servant d'appui ; Fortifie autant qu'il éclaire ; Et son flambeau, même aujourd'hui, Peut servir de guide au vulgaire. :

Stoïcisme , effroi des fyrans, Qui pourroil normbrer tes services ? Tu mets de niveau tous les rangs, Et tu fais pälir tous les vices. Grace à toi, voisin du trépas, Théramène (1) au beau Critias Envoie un salut ironique,

Et marche à la mort à grands pas Pour fuir un tribunal inique.

Puissent, formés par tes leçons, Les enfans de la République, Surpasser tous les nourrissons Et du Licée et du Portique!

Ainsi nos guerriers, sans effort : Bravant la douleur et la mort, Seront dignes de la patrie;

Et le souvenir de leur sort Vivra dans notre âme attendrie.

Qi

(1) Théramène fut condamné à mort par les trente tyrans. Lorsqu on vint lui apporvér de la ciguë dans la prison, il en jeta les dernières gouttes à terre, en disant : Zu beau Critias l'un de ses juges, et son plus mortel ennemi.