Le système continental et la Suisse 1803-1813

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3e Les noms des propriétaires étrangers et l’indication du moment où leurs marchandises étaient entrées en Suisse!.

Entre temps, Lothon se mettait en route, dirigeant sa tournée vers le nord de la Suisse. Tour à tour, Bâle, Schaffhouse, Winterthour, Zurich, Aarau et Zoug, reçurent sa visite dans la seconde moitié de novembre et présentèrent docilement au fonctionnaire français les tabelles dressées?. Puis, l'inspecteur rentra à Paris pour apporter au gouvernement le fruit de sa campagne. Le bilan de ces perquisitions était bien loin de répondre aux espérances fiscales du gouvernement impérial dont la déception n'allait pas tarder à se manifester.

A la fin de l’année 1810, le Landamman se trouvait dans une position presque inextricable. Il avait mené de front les négociations sur trois questions, également compliquées, également importantes pour la Suisse et dont les solutions découlaient en partie les unes des autres. Toutes trois auraient dû être réglées d’elles-mêmes par la création du nouveau système douanier fédéral, mais se heurtaient à la même mauvaise volonté systématique du gouvernement français seul en mesure de les trancher.

L'année 1811 survint sans que Wattenwyl, malgré ses efforts infatigables, eut réussi à éclairer la situation. Son mandat écoulé, il léguait à son successeur le Soleurois Grimm de Wartenfels, en grande partie inachevée, la lourde tâche des négociations à poursuivre sur les questions pendantes, soit :

4° Les démarches pour la libération du Tessin, que nous avons exposées plus haut.

20 Les tractations avec la France et avec les Etats de la

1 Circulaire du Landamman aux cantons, du 12 novembre.

2 Rouyer avait précédemment passé à Zurich dans le même but que Lothon. Chose curieuse, ce dernier n’honora pas Saint-Gall de sa visite, ce qu'on peut attribuer aux rapports personnels de Rouyer avec MullerFriedberg, l'homme d’Etat saint-gallois.

Allg. Ztg., 1er décembre 1810 ; — Tillier, I, p. 398 ; — Oechsli, p. 556.