Le système continental et la Suisse 1803-1813

Suppression des décrets pro

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faible quantité de matières premières rejetées sur le marché en comparaison des besoins de l’industrie suisse? Il fallait, sous peine de retomber à bref délai dans une détresse plus terrible encore, arriver à rétablir la circulation avec l’étranger et rompre à tout prix le cercle de fer dont Napoléon étreignait la Suisse.

Wattenwyl laissa donc pour l'instant à l'arrière-plan la question de la propriété étrangère qui attendait encore son sort. Il s’efforça d’obtenir de l'Empereur qu’il reconnût officiellement auprès de la Confédération du Rhin les mesures douanières prises par la Suisse, ce qui équivaudrait à l’autorisation tacite de rétablir à destination des cantons le transit des denrées, spécialement des cotons du Levant.

Dès l'entrée en vigueur de l’ordonnance du 9 novembre, le Landamman avait demandé avec instances dans sa correspondance avec la légation française, la reprise de ces relations commerciales qui s’imposait maintenant que toutes les exigences de la France avaient été satisfaites. Il s’était adressé dans le même sens aux cours de Karlsruhe, Stuttgart et Munich. |

Les gouvernements de Karlsruhe et Munich dont les réponses arrivèrent les 13 et 14 décembre, se déclaraient prêts à accéder aux vœux du premier magistrat suisse; mais, affirmaient-ils, il était impossible de prendre aucune décision sans la permission de l'Empereur par ordre duquel le blocus commercial avait été promulgué?. Le grand-duc de Bade s’était montré particulièrement bien disposé. Il avait fait, par l'entremise de son envoyé à Paris, d’actives représentations, sans succès du reste.

‘ Il convient de rappeler ici ce que Napoléon écrivait à Champagny quelques sisnaines auparavant à propos du blocus commercial de la Suisse par l'Allemagne : « Vous pouvez assurer au Landamman que le transit des cotons du, Levant sera autorisé pour la Suisse. » Inutile de dire que cette déclaratiën w’avait jamais reçu la moindre application.

Corresp. Napoléon au duc de Cadore, 17 octobre 1810.

? Rebès, 1811, Appendice G.