Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNE. — DIRECTOIRE 329

bureau de la censure dont nous extrayonsles passages suivants :

Rapport du 18 frimaire an VII (8 décembre 1797). Les Modernes enrichis (3 actes).

« Le but de l’auteur est de livrer tout à la fois à la « haine et à la risée publique ces riches à la mode, qui «ont profité d’une époque commode pour les fripons et « pour les ignorants (scène IV, acte I). , . . . €. . + . . Malgré la pureté de ses principes, « nous ne croyons pas que la pièce puisse être jouée, « du moins quant à présent, parce qu’elleest remplie de « détails trop favorables à la malveillance, toujours « prête, au théâtre, à recueillir les traits satiriques « pour les diriger contre les législateurs etles gouver« nants. C’est avec de pareils ouvrages que les contre« révolutionnaires préparaient les événements que le « 18 fructidor a si heureusement prévenus. — Une « observation assez importante à faire, c’est que dans « cet ouvrage, comme dans presque tous ceux où le «même sujet est traité, le mot République ne se € trouve pas une fois, c’est toujours l'Etat dont il est « question... »

— En marge figure cette note : « La Révolution, « grande et majestueuse, n’est point altérée parce « qu’elle a produit, comme toutes les grandes se« cousses politiques, des désordres, et il est permis « de livrer ces enfants bâtards et corrompus au fouet « de la satire... Il y a d'autant moins d’inconvénient «à le permettre que les spectateurs ordinaires du « théâtre de la République sont ordinairement des « républicains.

« Pour observation,

« Signé : CoRDRANT. »

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