Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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338 LE THÉATRE-FRANCÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION

« Ses yeux brillaient d’un éclat saisissant d’intel« ligence, et toute sa personne respirait la grâce et la « distinction. » Elle avait alors dix-huit ans.

Vers le milieu de cette représentation, le balcon de droite, surchargé à l'excès, fit entendre un craquement et commenca à s’affaisser. De là, bruit et tumulte du côté où le public se cramponnait aux planches ébranlées, et vives récriminations de l’autre côté du balcon, enfin interruption du spectacle. Mais l'intervention de Fleury, continuant, comme dans la pièce, son rôle de conciliateur, ainsi que le fit remarquer le public, rämena le calme de part et d’autre.

Le 26 octobre de l’année 1797, se répandaït, dans Paris, la nouvelle du traité de Campo-Formio, signé par Bonaparte, à la date du 17 du même mois.

Elle fit éclater une joie et un enthousiasme unanimes dans la population. Tous les théâtres s’y associèrent, en donnant des représentations extraordinaires, pour célébrer cet heureux, événement qui mettait fin à la guerre avec l’Autriche.

« L'administration Feydeau, disait un journal, « qui s’est empressée d’illuminer l'extérieur de son « théâtre, a donné, avant-hier, gratis au peuple, une « représentation intéressante, en ce qu'elle offrait la « réunion des Comédiens-Français et des artistes de « l'Opéra de ce spectacle. On a donné le Concilia« teur ou l'Homme aïmable, et le major Palmer. L’af« fluence a été considérable. » C’est à cette représentation que se produisit l'incident que nous venons de raconter.

Puis vinrent des pièces de circonstance, brochées à la hâte et rapidement mises à la scène.

Ainsi, au théâtre de la République, très peu de temps avant sa clôture, qui eut lieu vers la fin de l’année, on joua la Paix, comédie en deux actes et en vers, par Aude.