Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNE. — DIRECTOIRE 399

faire pour l’amélioration de l’esprit public. Le dé-

« partement vient de prendre un arrêté qui les con« traindra, par leur propre intérêt, à suivre une

marche républicaine. Défendant, en effet, toute représentation d'ouvrages qui ne seconderaient pas l'élan donné à l'esprit public et contrarieraient le grand caractère de la nation, les auteurs seront bien forcés enfin d'adopter une marche républicaine, et bientôt les théâtres, qui ont une si grande influence, deviendront des écoles de mœurs et de patriotisme... »

Dans un autre, de Messidor (juin-juillet 1799) :

« Il y à eu affluence et accueil unanimement favorable à Charles IX au théâtre de la République.

« Il y a eu peu de spectateurs aux représentations

« de Brutus au même théâtre, mais, tous animés du « même esprit, applaudirent avec enthousiasme « chaque passage patriotique de cette tragédie. »

Un rapport, de fructidor (août-septembre 1799),

porte : « La saine morale et le goût paraissent vou-

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loir reprendre leur ascendant sur nos théâtres. Presque toutes les nouvelles productions présentent ce double mérite, notamment les Précepteurs, au théâtre de la République... »

« Au théâtre de la République, toujours

« animé d'un très bon esprit, des applaudissements « unanimes, dans la représentation de Fénelon, fu-

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rent donnés aux vers qui pouvaient inspirer la haine des rois, ou respirer l'amour de l'humanité... »

(Juillet-août 1799).

« Une circulaire est adressée aux entrepreneurs de théâtres, pour leur recommander de concourir à la

« célébration de la Féte du 10 août, en donnant, le

23 thermidor, les ouvrages dramatiques les plus

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