Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

L'INSURRECTION DES CURÉS 123 naissance des divers écrits émanés des curés des autres diocèses, ont préparé les questions à agiler et se sont ajournés au 28. Ce jour-là, ils entendent le rapport de leurs commissaires, l'approuvent et le font imprimer sous le litre de : Extrait des délibérations et des arrêtés des curés d'Orléans relativement à La convocation des États généraux (1).

Dans ce document, les curés déclarent ne pas douter que leur classe soit représentée et compter sur « l'esprit de justice et d'impartialité qui règne parmi les électeurs ». IIS s'occupent donc d'avance de ce que leurs délégués aux assemblées électorales, puis leurs représentants à l'Assemblée nationale devront réclamer.

Ils arrêtent cinq points: 4e La suppression du casuel forcé ; 2 L'augmentation des portions congrues, en parliculier pour les curés de campagnes; 32 La représentation des curés aux assemblées générales du clergé; 4 Leur représentation aussi dans les bureaux diocésains; 5° L’abolition de la forme d'imposition du clergé,« don gratuit», etla proportionnalité de tous les contribuables, y compris les ecclésiastiques, dans l’acquit des deltes et besoins de l'État.

Ces objets, font-ils remarquer en concluant, «sont temporels et dans la main du roi ». Ils citent nombre décrits et déclarations par lesquels le pouvoir royal s’est affirmé, et ils reconnaissent le droit de la nation assemblée pour la réforme matérielle de l'Église désorganisée.

Le 27 janvier, « les curés de Bordeaux et autres » des environs signent une À dressé au roi (?). Au nom de tous leurs confrères de la province ecclésiastique, ils réclament protection contre « la trop grande influence attribuée au clergé supérieur ». Prèts à « supporter avec zèle le poids des

(1) In, de 23 p., Bibl. nat Lh*, 1028. (2) Manuscrits des Arch. nationales B LIL 34, folios 60-75.