Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

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charges publiques », ils réclament, pour «la seconde classe » les pasteurs des paroisses, des représentants spéciaux, qui soient égaux en nombre à ceux du reste du premier Ordre.

Quelque; jours plus tard, le 5 février, s’expédie à Versailles un « Mémoire du corps des curés du diocèse de Saintes » contenant exactement la même revendication (1).

Les curés du diocèse de Toulouse rédigent une pétition (2), où ils démontrent que, si depuis longtemps les curés n'ont pas été représentés aux assemblées générales du clergé par des députés de leur état, il parait juste qu'ils le soient devant l’Assemblée de la nation, qu'ils y portent leurs doléances et y discutent leurs droits. » Ils espèrent que la justice du roi permettra aux curés du royaume « d'être représentés par des curés aux États-Généraux ». Ils supplient Sa Majesté d'ordonner qu'un cerain nombre de représentants de l'Ordre ecclésiastique soient choisis parmi eux dans des assemblées diocésaines composées d'eux seuls. Autrement, les députés du clergé « se trouveraient en opposition de droits et d'intérèts avec les curés. »

Les pasteurs de Languedoc « n'ont pas été peu alarmés eu apprenant que les États du Dauphiné, composés d’une manière si sage ef si patriotique, qui ont admis des curés parmi les représentants de la province, n’en ont élu aucun parmi les représentants du clergé aux Etats-Généraux. » Ils font adresser au roi les requêtes particulières de chaque diocèse afin d'obtenir non seulement la reconnaissance de leur droit mais la plénitude des facultés électorales (3).

Les curés syndiqués de la province d'Auvergne écrivent :

(1) Archives nationales, manuscrits, B, LIT 439, folio 13.

(2) Archives nationales, manuscrits, B, III, 148, folios 249-262.

(3) Voir principalement, dans le recueil manuscrit des Archives nationales, le registre B LI 165,