Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

L'INSURRECTION DES CURÉS 149

sole le pauvre et prévient une multitude de désordres et de crimes secrets... Mais il est trop nombreux, il prend trop de bras au travail... Ce qui le met au-dessous des autres Ordres, c'est queses membresrenoncent à être hommes et citoyens, époux et pères. En se vouant au célibat, ils ontragent les lois de la nature et de l’ordre Social.»

Un disciple de Voltaire — « grâce à qui jamais plus les autels ne seront inondés de sang humain » — émet des liéflezions sur le clergé (D). Ine veut pas supprimer la religion, il veut simplement extirper les abus ecclésiastiques, diminuer le nombre des ministres du culte » et supprimer les moines inutiles, divisés et scandaleux. »

Un gentilhomme L. P. d'Astori, dans une Lettre au roi(2), propose une « réforme des abus du clergé, d’après l'institution même de l'Église, »

L'intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, dans ses Observations sur la composition des Étuts Généraux (3), propose que le tiers des représentants du clergé soit choisi parmi les curés, « la classe la plus nombreuse et la plus utile de l'Ordre. » À

Un avocat du parlement de Paris, Molé, dans le Fœu d'un citoyen (*), propose de convertir les dimes en un impôt territorial perçu au profit de l'État. « Ainsi cesseront les débats scandaleux entre les bénéficiers et les cullivateurs et pourront être dignement entretenus les pasteurs des paroisses, payés chaque trimestre. »

« Tout le monde sait », — dit l'auteur anonyme de l'Ascendant aristocratique de la noblesse dans le clergé(3), « fout le monde sait que le prêtre oisif à qui la loi demande