Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

L'INSURRÉCTION DES CURÉS 167

d'autre. glaive que la parole, d'autre manière de juger que Ja conciliation. » Ils perdraient une partie de la considération qui leur est indispensable, si on ne leur accordait pas des députés au conseil national.

Le ministre Necker à reconnu « qu'ilsdoivent être complés parmi les membres de l'État les plus dignes de protection. Sa Majesté daignera exaucer leurs vœux, et les suppliants, prosternés ensemble au pied de l'autel du Dieu qui tient dans ses mains les destinées des rois, lui demanderont, avec une sainte ferveur, qu'il comble de jours et de félicité le roi bienfaisant, le Restaurateur de la patrie. »

XIV LES CURÉS LECTEURS

Enfin, — la dernière semaine du mois de janvier et la première de février, — voici affiché jusque dans le dernier bourg de France, lu et expliqué au prône de chaque paroisse, le Réglement fait par le roi pour l'exécution des lettres de convocation aux États généraux du royaume! (1)

Le préambule donne aux pétitions et requêtes des curés celte réponse :

« Le roi a voulu que ses sujets fussent tous appelés à concourir à l'élection des députés. Sa Majesté a désiré que, des extrémités de son royaume et des habitations les moins connues, chacun fût assuré de faire parvenir jusqu'à elle ses vœux el ses réclamations. Elle a reconnu qu'au moyen des

(1) Le texte du règlement royal du 24 janvier 1789, avec les modèles de procuration et procès-verbaux, est reproduit dans les Archives parlementaires, t, 1. p. 544, GLI.