Les Croates et l'Autriche-Hongrie

ET LAUTRICHE-HONGRIE | 13

y avait notamment la noblesse, les descendants des branches latérales de la souche souveraine (royale) et les chefs des tribus et des « zupa » (circonscriptions).

Le centre de l'Eglise était l’archevèché de Split, l'héritier de Salona, qui, au X° siècle, avait dix suffragants.

A la tête de l'Etat croate se trouve le prince (dux) et, dès le commencement du X° siècle, le rol (rex). La dignité souveraine est héréditaire dans une seule famille. Cependant, comme dans les pays serbes voisins, comme en Bohème à l’époque des premiers Przemysl et plus tard en Hongrie jusqu’au XIIT siècle, on ne remarque pas chez les Croates de lutte contre les principes de primogéniture et du séniorat. Le roi croate élait couronné, mais au X[° siècle, le couronnement avait un caractère plutôt ecclésiastique que juridique. Vu l’état primitif de l’agriculture, puisqu'il y avait irès peu d'argent (presque exclusivement byzantin), le roi, accompagné de sa suite, voyage d’une province à l’autre pour toucher sa liste civile en nature et la dépense avec sa suite. Cependant le souverain séjourne plus longuement dans les villes de Nin (Nona), Klis, Bihac, Knin, Zara Vecchia et Salona.

Le pouvoir du souverain est limité par le conseil des évêques et des dignitaires de la Cour. Ils sont toujours mentionnés dans les actes pro-