Les Croates et l'Autriche-Hongrie

Et

ET L'AUTRICHE-HONGRIE 94

Diète constate avec douleur que ni le Diplôme d'octobre ni la Patente de février ne garantissent à la Croatie les droits constitutionnels principaux

en l’empêchant de disposer librement du droit budgétaire et du droit de recrutement. La Diète se plaint encore de ce que le souverain, contrairement à l'usage, ne veuille pas accorder au ban le droït de convoquer la Diète. Elle exigeait aussi qu'avant le couronnement du souverain on rétablit et garantit la constitution, déclarant qu’elle ne pouvait pas envoyer des délégués au « Reichsrat » parce que d’après les traités de 1527, 1742 et 1790 et 91, le Royaume Triunitaire ne dépendait d’aucun royaume au point de vue de la législation et de l’administration » (1). Quant aux rapports avec la Hongrie, la Diète déclara que tous les liens, au point de vue administratif, judiciaire et législatif, entre le Royaume Triunitaire et la Hongrie étaient brisés à cause des événements de 1848. Mais la Croatie était prête à entamer des négociations avec la Hongrie dès que celle-ci aurait reconnu juridiquement l’autonomie, l'indépendance ainsi que l'intégrité territoriale du Royaume Triunitaire (2). A cette occasion la Diète croate exprima le désir de voir François-Joseph [+ couronné roi de Croatie. Mais

(1) SULEK, op. cit,, 491. (2) Op. cit., 401-402.