Les hommes de la Révolution

tion allait aboutir, Grisel les dénonçait au gouvernement (1).

Le 10 mai 1796 (21 floréal, an IV), Carnot, président du Directoire exécutif, envoyait un Message au Conseil des Cinqg-Cents pour l'informer «qu'un horrible complot devait éclater le lendemain, dès la pointe du jour» et qu'il avait pour objet de renverser la Constitution, d’égorger le corps législatif, tous les membres du gouvernement, l'état-major de l’armée, etc. — Il ajoutait que des ordres avaient été donnés pour faire arrêter les conspirateurs.

Le même jour, des soldats pénétraient chez les Egalitaires qui tenaient séance et arrêtaieat les principaux d'entre eux: Vadier, Drouet, Laiïgnelot, Ricord. :

Puis on se mettait à la recherche de Babeuf. Il n'était pas chez lui, rue du Faubourg-Honoré. On le trouva chez un tailleur d’habits le sieur Tissot, rue de la Grande-Truanderie, n° 21, avec Buonarroti (2).

) Voici le document qui établit cette trahison: «Au citoyen Cochon, ministre de la police générale: 17 floréal, an IV, 9 heures 1/2 du soir

«Je vous envoie citoyen ministre, le citoyen Grisel dont je vous ai parlé. Il à à vous donner les renseignements les plus importants. Il désire vous parler ce soir même, je vous prie de l'entendre. »

«Salut et fraternité » CARNOT,

(2) Nous donnons ici un extrait du rapport de l’inspecteur général Dossonville qui arrêta Babeuf:

« J'ai été chargé, le vingt et un de ce mois, de mettre à exécution un arrêté du Directoire exécutif en date du 19, portant que Babeuf serait arrêté,

« L'’exécution de ces ordres était d'une importance tel-