Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE IOI

à cette œuvre. Les évêques recommandent la conscription dans leurs mandements, et, à partir de 1809, les prêtres sont tenus de commenter ces mandements en chaire, ce qui les transforme en agents de recrutement. Les préfets, à leur tour, donnent des notes au clergé suivant le zèle qu'il montre à favoriser le recrutement, et le préfet de la Meuse-Inférieure dresse un tableau des paroisses de son département suivant la facilité avec laquelle s’y est opéré le recrutement « afin, dit-il, que s'éclaire le gouvernement qui, dans les œuvres des ouailles, appréciera l'esprit du pasteur.» Le nouveau catéchisme, enfin, porte que l'on doit à Napoléon l’amour, les impôts et le service militaire, sous peine de damnation éternelle.

Un vent de folie et de tyrannie souffle sur le pays et c’est la chasse à l'homme organisée sur tout le territoire de l’'Empire. Ainsi, pour renforcer les légions impériales qui fondent sans merci au fe